Mon histoire

Un petit carnet est là. Vous ne savez pas si vous pouvez l'ouvrir, mais le maître des lieux vous a annoncé que rien en cette pièce n'est à cacher, que vous pouvez tout lire.
Vous succombez alors à la curiosité, et vous l'ouvrez. C'est le carnet où Kev à inscrit toute son histoire.

Je suis né en écosse, dans une famille de paysans très aisés, qui m'ont appris à lire et écrire, ainsi que les rudiments du combat. Mon enfance fut très heureuse. Jusqu'au drâme.
A 8 ans, ma ferme fut attaquée par des pillards, et toute ma famille tuée. Tentant de me défendre, j'ai tué l'un d'eux et ne dus la vie sauve qu'au chef des bandits qui retint ses hommes et m'enlèva, dans le but de me vendre comme esclave. Je dus alors servir un riche marchand, qui, comprenant que mon éducation pouvait être un atout, fini mon instruction, et me garda comme secretaire particulier et garde du corps.

Je voyagais ainsi jusqu'aux lointaines Terres d'Asie, jusqu'à une île nommée Japon, pour rapporter les richesses de ces lointaines contrées: soie et épices, et ce qui est aujourd'hui l'objet le plus précieux à mes yeux, un sabre d'une qualité inégalée, capable de briser n'importe quelle lame occidentale.
Maleureusement, sur la longue route de retour, le convoi fut attaqué. Très nombreux, les marchands compensèrent leur manque de technique au combat par cette superiorité contre les voleurs. Malheureusement, je fus le seul à en réchapper, après un terrible combat contre leur chef d'où je ressorti grièvement blessé.
La caravane fut alors secourue par des militaires, et je me fis dès lors passer pour marchand, afin de ne pas être plus longtemps esclave. C'est là que j'ai pris le nom de "de Glasgow", seul lien qui me rattache encore à ma famille, issue de cette ville du nord.
Les militaires me soignèrent, mais me laissèrent repartir les mains vide, confisquant tous les biens de la caravane, en ricanant bêtement sur le fait que je pourrais ne plus même avoir ma vie...
Sans le sou, et refusant de mendier, je devins alors maraudeur, au début uniquement pour me nourrir, puis j'ai commencé à amasser de l'argent, dans le but de regagner l'Europe.
Durant cette periode, j'agis contre ma foi, tuant sans pitié pour le seul lucre toute personne ayant le malheur de se trouver sur mon chemin: seigneurs ou paysans, hommes, femmes, enfants... Personne ne pouvait ainsi m'accuser, en ces terres hostiles où la main des voleurs disparaissait bien vite en cas de capture... Pour grîmer ma cache, j'usais de la frayeur locale qu'un dragon vivait dans la colline où je m'étais établi, en me créant un heaume ressemblant à une tête de ce monstre, qui faisait fuir tous ceux qui en approchaient!
J'avais environ 18 ans, lorsque je fut un jour malheureusement arreté par les sbires d'un potentat local, qui me proposa de faire un choix: soit finir mes jours au fond d'un cachot, torturé sans répit, ou bien accepter d'accomplir les tâches les plus ignobles pour cet homme qui se prétendait seigneur. Je ne pus qu'accepter. J'ai travaillé pour cet homme abjecte durant près de 2 ans, à tuer tous ceux que le bon vouloir de ce maître demandait, bien souvent de pauvres paysans.
Cela ne me changeait pas vraiment de ce que j'avais accompli auparavant, mais je ne pouvais plus justifier mes actes à ma conscience par le besoin de gagner de quoi rentrer en occident. Ayant acquis la confiance totale de mon maître, je le trahis un matin, le tuant lâchement, en l'attaquant pendant son sommeil, après avoir soudoyé les gardes.
Je repris alors ma route vers l'ouest après avoir récupéré mon butin caché, attaquant les voyageurs à la tête des hommes de mon ancien chef, que je maintenais à ma botte par l'argent et la terreur, n'hésitant pas à tuer au hasard l'un de mes sous-fifres, si je ne sentais ne serait-ce qu'un soupçon de rébellion..
Je suis arrivé enfin au royaume de France, ayant semé un vent de désolation sur ma route. Mais j'ai alors été à mon tour trahit par mes hommes, qui m'ont laissé agonisant au bord d'une route, ne me laissant que des guenilles, une malheureuse bourse, contenant une cinquantaine d'écus et mon sabre, forgé par un des plus grand maître, mais qu'ils pensaient n'avoir aucune valeur.
Je restais dans le fossé durant de longues heures, jusqu'à ce que je sois secouru par une fermière de Langres, qui me remis sur pied.
Je vis dans ce changement un signe de Dieu, qui m'ordonnait de recommencer une nouvelle vie, et j'ai décide alors d'enterrer tout mon triste passé, et je me suis installé pour une vie honnète à Nevers.
J'y ai rencontré de nombreuses personnes, me suis fait quelques ennemis, mais aussi quelques bons amis dont un Templier dont les idées me plaisent, et qui m'a poussé à devenir Templier à mon tour.
J'ai aujourd'hui 25ans, et je réapprend à régler mes différents par le verbe, comme en mon jeune temps, et à maîtriser mes excès de colères. Je redécouvre le vrai sens des choses, le bonheur, en somme.
Seuls signes de mon passé, ce visage marqué par la souffrance et la colère, mais qui peu à peu semble s'apaiser, et la stature imposante de mon corps, marqué de nombreuses cicatrices.

Je reprends aujourd'hui ma plume, pour ajouter les évenements interressants de cette nouvelle vie.

Tout d'abord, je ne suis plus écuyer templier. J'ai pensé longtemps devenir paladin, à faire voeux de chasteté pour servir notre seigneur. Mais un élément, que j'expliquerais plus loin, est venu changer cette volonté, et j'ai passé mes tests pour devenir sergent d'arme, tests que j'ai réussi avec une mention spéciale du gonfanonnier, chargé des écuyers et de la correction des tests.

Par ailleurs, après le départ du seigneur de Payns de Nevers, après quelque histoire déplaisante avec un ancien maire fort peu agréable au demeurant, j'ai continué à m'activer dans cette ville. J'y ai sympathisé avec d'autres personnes, que j'ai appris à connaitre.
C'est ainsi que je suis devenu premier adjoint d'Asterius. Certains penseront que j'ai totalement changé de camp. En effet, Asterius fut le premier adjoint de ce maire que je ne qualifierais pas, ce qui serait trop d'honneur à une personne pareille.
Mais je ne renie pas mes idées, au contraire. Même s'il est vrai qu'au contact de la gestion, ma vision des choses c'est quelque peu modifiée, je n'en reste pas moins ferme sur mes opinions et les fait passer autant que je le peux.

J'ai eu également une petite experience comme mercier. Et à vrai dire, courir les chemins ne m'attire plus du tout! A vrai dire, maintenant que j'ai atteint mon but... ou presque! Je voulais au départ retourner à Glasgow, mais à quoi bon? Je n'y ai plus d'attaches, et ma vie se reconstruit ici...
Cette experience a été une catastrophe! J'y ai perdu du temps et de l'argent... Je n'aurais jamais du accepter! Et puis, cela m'a éloigné de...
Non, pas encore!
J'ai racheté des moutons. J'espère mieux m'en sortir maintenant!

Allons, j'en arrive aux choses serieuses!
La raison pour laquelle je n'ai point fait voeux de chasteté, la raison qui m'a fait regretté sans cesse d'avoir quitté Nevers.
Allons, voici toute l'histoire...

Un soir, je suis entré comme souvent à la taverne. C'est l'endroit de beaucoup de bonnes rencontres, et cela permet de garder un bon moral. Là se trouvait une jeune fille charmante, vagabonde qui venait d'arriver à Nevers. Ayant discuté quelque peu, elle m'avoua ne pas trop savoir comment s'en sortir, et je lui ai donc proposé mon aide pour s'en sortir dans cette ville.
Je l'ai aidée de mon mieux. Je suis devenu rapidement le "père" qu'elle n'avait pas, son tuteur. Je l'ai vu désirée par d'autres.
Très vite, mes sentiments ont évolués. Je l'aimais. Mais je n'osais lui parler. J'avais peur de la perdre.
Et un jour, à ma très grande surprise, elle se déclara. Nos sentiments étaient réciproques.
Sur ces entrefaits, après seulement quelques jours de bonheur, je dus partir pour marchander. Au début, je lui écrivais tous les jours, voire plusieurs fois par jour. Mais je fus bien vite tellement pris par mes activités, marcher, vendre du matin au soir et repartir, dormir assez peu et à la moindre occasion, que je n'eus bientôt plus de temps pour écrire.

Ce voyage fût un calvaire. Ma conscience ne cessait de me rappeler les horreurs que j'avais perpetré sur les route à peine quelques mois auparavent. Lorsque je revins enfin à Nevers, je me suis dirigé directement dans l'église, afin d'apaiser ma conscience.
Mon erreur fut lourde. Dure à vivre pour mon aimée, qui n'avait plus de nouvelle depuis longtemps, si ce n'est un simple mot que je lui avais laissé, disant que j'étais rentré.
Après deux semaines de prières, je retrouvais ma sérénité, et surtout Manga me manquait. Un autre cas de conscience avait remplacé le premier, et aucun Dieu ne pouvait cette fois m'aider à le résoudre.
Je l'avais abandonnée. Je sortis de ma cellule et couru chez elle. Elle était absente. Je me ruais à la taverne, et la trouvais là.
Je lus alors dans ses yeux toute la souffrance que je lui avais causé. Mais je sus tout de suite que son amour serait toujours plus fort que tout le mal qu'elle s'était juré de me faire en vengeance.

Je souffrais de lui avoir fait tant de mal, mais elle m'accorda son pardon, et cela me calma.
Depuis, nous nous sommes fiancés, et nous pensons de plus en plus au mariage...
Voilà où Kev en est auourd'hui...