Le même cavalier qui était revenu il y a peu revint à Nevers. Mais cette fois, il avait l'air plus misérable, plus pitoyable qu'avant. Certes, il portait encore son épée et son arbalète pendue à sa ceinture, mais sa cotte maillée était déchiquettée à l'épaule gauche, percée d'un trou au côté et mise en lambeau un peu partout.
Coco se dit qu'il devrait la faire refaire, mais il n'avait vraiment pas le temps. Les brigands, toujours les brigands, ils hantaient encore les chemins et il ignorait jusqu'où il lui faudrait encore aller... Peut être au sud... Il ne l'avait pas bien connu... ou peut être tout au nord. Le reste, il connaissait par coeur, pour avoir arpenté bien des chemins, visité bien des villes.
Sa tête était encore entourée d'un bandage et son bras gauche était soutenu par une écharpe. La dernière bataille à Belley avait été sanglante, faisant disparaitre tous ses aveuglements. Il ne comprenait pas ceux qui aimaient la guerre... Peut être était-ce parce qu'ils ne la connaissait pas... Oui, c'était forcément ça. Quand on avait vécu la bataille de Belley durant 3 jours on ne pouvait aimer la guerre.
Enfin, il était chez lui. Coco déverrouilla la porte d'entrée qui s'ouvrit en grinçant. Personne ne l'avait huilé récemment... La poussière recouvrait les meubles. Il ota son lourd manteau qui le protégeait de la pliue et du vent ainsi que sa ceinture. Il les posa su des chaises.
LMa première chose qu'il fit ensuite fut de faire un feu dans la cheminée. Ensuite, il s'assit dans un fauteil et tacha de se reposer du mieux qu'il pouvait.